Comité technique, Ecole de formation interne – Intervention des formateurs internes occasionnels

 

Le gouvernement a entrepris dans le cadre de son plan de démantèlement du service public et de casse du statut de la fonction publique de réduire le droit à la formation des agents territoriaux.

La loi FP prévoit ainsi la généralisation du CPF, un recul spécifique pour les cadres A, la fusion des CDG.

La marchandisation de la formation des agents territoriaux passe également par la privatisation du CNFPT, comme le préconise un rapport de 2 parlementaires LREM.

En effet, ils prévoient son changement de statut par sa transformation en un établissement industriel et commercial (EPIC), c’est-à-dire en prestataire de formation concurrentiel qui ne serait plus dédié aux seuls agents territoriaux

Le gouvernement entend mettre la main sur les 900 millions d’euros de budget du CNFPT et ses 6000 postes

A cela s’ajoute la suppression des plans de formation devenant des plans de développement des compétences, c’est-à-dire consacrés aux seuls besoins des employeurs. Toute référence à un droit à la formation est oubliée par cette nouvelle architecture.

La CGT est totalement opposée à ce processus négatif pour les agents.

Qui plus est, ce mouvement est accompagné par des employeurs territoriaux pour réaliser des économies et modeler les formations à leurs seuls besoins.

La création d’écoles de formation interne, à l’image des universités d’entreprises, s’inscrit dans cette logique.

Les institutions pédagogiques et les modes de transmission des savoirs professionnelles constituent un enjeu syndical.

Les écoles internes des grandes entreprises et des grands employeurs territoriaux ont comme paradigme que la formation se réduit à la fonction d’instrument de gestion de la main d’œuvre et d’adaptation des salariés à la rationalisation de la production sous des diktats financiers.

Avec ces écoles, le paradigme qui fonde le modèle Les salariés du « modèle du service public » considèrent leur entreprise ( et es administrations) comme un « lieu de formation et de développement des métiers ».

Cet effort de formation doit servir au bien collectif et à l’amélioration du service rendu à l’usager, en même temps qu’il conforte une dynamique de construction professionnelle de la formation professionnelle des agents du service public disparait peu à peu.

La formation ne sert plus au bien collectif et à l’amélioration du service rendu à l’usager, ni à une construction professionnelle personnelle dans une dimension collective.

La politique de formation est réduite à un outil de management, un outil de gestion du personnel utile à l’essor de la productivité des agents et cadres écartés des discussions sur les orientations de la formation.

La formation s’institue plutôt en tant qu’instrument d’élévation de la productivité du travail, mais de moins en moins comme un moyen d’acquisition d’une qualification.

 

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