Grand Reims : un rapport sur l’égalité professionnelle femmes / hommes montrant de fortes disparités salariales et en matière de promotion…

 

Conformément à la loi Sauvadet du 12 mars 2012 précisée par le protocole d’accord du 8 mars 2013, la circulaire du 8 juillet 2013 et l’arrêté du 27 décembre 2013, les bilans sociaux des employeurs relevant de la fonction publique de l’État, de la fonction publique territoriale et de la fonction publique hospitalière comprennent à partir de 2014 un volet égalité professionnelle.

Lire le rapport:RAPPORT DE SITUATION COMPAREE CU 2017

 

Le Comité technique du Grand Reims du 17 septembre aura donc à discuter d’un Rapport sur l’égalité professionnelle femmes / hommes dit rapport de situation comparée en langage bureaucratique ou en novlangue.

Il ressort de ce rapport la photographie suivante…

Pas une femme au sein de la direction générale

 

Il n’y a aucune femme parmi les emplois fonctionnels dits emplois supérieurs et dirigeants, mais 5 hommes. L’exemple n’est donc pas donné au sommet de la pyramide.

Un rapport femmes / hommes de 60/40 mais des disparités selon les filières et les catégories

L’effectif d’agents titulaires de la CUGR se décompose en 59 % de femmes et 41 % d’hommes.

La filière Administrative est féminine à plus de 80 %, la technique étant majoritairement masculine à plus de 77%.

Les femmes représentent en 2017 85,5% des effectifs des Adjoints administratifs, 87 % des effectifs de Rédacteurs et 76 % des effectifs d’Attachés.

Des différences salariales parfois énormes qui pèsent aussi sur les retraites

 

  • Une femme adjoint technique gagne en moyenne 522 € (29%) de moins par mois qu’un homme.
  • Une attachée 438 € (22%) de moins qu’un attaché ;
  • Une technicienne 205 € (7%) qu’un technicien ;
  • Une agent de maitrise 198 € (9%) qu’un agent de maitrise ;
  • Une rédactrice 107 € (4,5%) qu’un rédacteur ;
  • Une ingénieure 100 € (2,5%) qu’un ingénieur ;
  • Une adjoint administratif 80 € (4,5%) qu’un adjoint administratif ;

 

Les femmes peu promues

Les femmes (3) représentent 23% des promotions pour 59% des effectifs.

Les femmes (293) représentent 56% des avancements d’échelons pour 59% des effectifs.

Les femmes (217) représentent 63% des avancements de grade pour 59% des effectifs.

 

Les femmes premières concernées par le temps partiel ou le temps non complet

 

Les femmes occupent 89%des emplois à temps partiels et 80% des emplois à temps non complet.

Turn over des non titulaires, les femmes en tête

Les femmes représentent 58% des 39 non titulaires qui ont quitté le Grand Reims en 2017 pour cause de démission, de fin de CDD (19 femmes) ou inaptitude définitive (4 dont 1 A).

 

Concours et examens professionnels

 

Les femmes représentent 77 % des agents de la CUGR inscrits à un concours en 2017, et 14.7 % ont été admises (22.8 % pour les hommes).

Elles représentent 44.5 % des agents inscrits à l’examen professionnel. Dans ce cadre, leur taux de réussite est de 40 %, et de 28 % pour les hommes.

 

Au regard de ce tableau retraçant des effets préjudiciables pour nos collègues femmes, il y a donc un véritable travail RH et managérial à développer.

 

Or, nous n’entendons aucun réel discours en la matière (rappelons-nous des propos d’un DGA qualifiant plusieurs femmes de spice girl devant 300 cadres médusés, sans excuses publiques auprès des intéressées ni intervention du DGS) ni de véritables actions.

 

Pourtant, il est possible d’agir.

 

Nous attendons encore l’ouverture de groupes de travail visant à mettre en œuvre concrètement au sein du Grand Reims la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexistes dans la fonction publique. Texte qui définit de nouvelles obligations pour notre employeur. 20% (1 sur 5) des femmes actives disent avoir été confrontées à une situation de harcèlement sexuel au cours de leur vie professionnelle. Combien au Grand Reims ?

 

Au local comme au national, la CGT et l’UFICT CGT seront intransigeantes sur cette question.

 

Le lundi 10 septembre dernier, Olivier Dussopt, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, a ou le constater en présidant la réunion d’ouverture des négociations concernant l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique.

La CGT a rappelé les points incontournables :

  • Aucun recul par rapport à l’accord de 2013 ;
  • La nécessité d’avoir une véritable démarche intégrée afin d’évaluer les impacts des réformes sur les inégalités. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Pour exemple, les mesures de la refonte du contrat social, telles qu’elles nous sont imposées, se traduiront, assurément, par une augmentation des inégalités entre les femmes et les hommes ;
  • La revalorisation des métiers et filière à prédominance féminine ;
  • La mise en place de mesures contraignantes pour les employeurs publics ainsi que des moyens indispensables inscrits dans les textes législatifs.

La CGT veut des actes forts de la part du gouvernement comme des employeurs locaux.

La CGT exige que les annonces soient suivies de faits et d’actes visant à supprimer concrètement les inégalités entre les femmes et les hommes et les employeurs publics doivent être irréprochables en la matière.

Dossier UGICT CGT sur l’égalité professionnelle

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