Alors qu’au cours du dernier trimestre 2022, les mobilisations pour les salaires, parfois victorieuses, se sont succédé dans l’ensemble de nombreuses entreprises, administrations, ou branches, le dernier baromètre des cadres de l’UGICT dévoile que 48 % des cadres sont prêts à manifester pour défendre leur retraite, et 37 % pour gagner des augmentations de salaires.
Aujourd’hui, au-delà de la partie indiciaire de la rémunération que le gouvernement rêve de faire sauter, la rémunération des cadres repose sur deux actes libéraux :
- le régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP),
- l’entretien annuel qui fixe des objectifs individuels en niant le collectif de travail et la culture territoriale.
Ainsi, ce sont bien les cadres dont la rémunération est de plus en plus individualisée qui sont particulièrement percuté·es par ce changement de paradigme avec le développement de différentes primes qui constituent des outils pour assujettir les cadres à l’asphyxie financière des services publics. Ils contribuent à la perte de sens et d’intérêt général et du service public. La reconnaissance des qualifications, de la fonction d’expertise et de l’exercice des responsabilités nécessite une REVALORISATION de l’ensemble des salaires, à commencer par ceux des jeunes diplômé·es.
La qualification — qui reste attachée à la personne et non à l’emploi — garantit aux agent·es de la fonction publique un traitement en hausse toute au long de la carrière dans le cadre d’une grille indiciaire. La reconnaissance des qualifications ouvre des perspectives : évolution professionnelle, emplois statutaires, notamment aux jeunes diplômé·es, égalité salariale femmes/hommes et préservation des emplois publics avec une forte technicité pour faire face aux incertitudes.
Les concours et le déroulement de carrière sont des garanties pour la continuité de l’action publique locale. Faut-il encore que les centres de gestion reviennent à organiser les concours tous les ans !
Les cadres territoriaux ont reçu comme un camouflet la hausse cet été des 3,5 % du point d’indice suite à une décennie de gel. Cette hausse ne compense pas les 6,5 % d’inflation. En effet, nous perdons 3 % de pouvoir d’achat. Il n’y a donc pas de hausse mais une baisse des salaires !
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