Congés forcés, un recul social sous prétexte de solidarité, MOBILISONS-NOUS…
Le comité technique du Grand Reims et celui de la Ville de Reims se sont réunis le 22/04/2020 matin pendant 1h45.
A l’ordre du jour, il n’y avait qu’un seul point : la décision de l’employeur d’obliger chaque agent à poser 3 jours de congés forcés.
La CGT (Soit la CGT du Grand Reims, la CGT de la Ville de Reims et l’UFICT-CGT du Grand Reims) ont réitéré leur argumentation déjà exprimée dans deux communiqués :
COMMUNIQUE COMMUN DE LA CGT DU CCAS, DE LA CGT DU GRAND REIMS, DE LA CGT DE LA VILLE DE REIMS ET DE L’UFICT DU GRAND REIMS
Après les congés forcés, la solidarité imposée
La solidarité, ce n’est pas imposer des congés
La meilleure des solidarités entre travailleurs, c’est refuser et s’opposer à toutes les mesures antisociales dictées par le Gouvernement et le MEDEF, dans le privé (salaires et congés) comme dans le public.
La solidarité avec les agents hospitaliers, ce n’est pas cela non plus. Comme nous l’ont dit des agents hospitaliers, ceux-ci n’ont pas besoin de don de congés. Ils ne parviennent déjà pas à prendre les leurs et ce depuis de nombreuses années ! Les CET explosent…
Les hospitaliers ont besoin d’un financement pérenne des hôpitaux publics, pas seulement en temps de crise, à la hauteur des besoins de soins de la population.
Ils ajoutent : « Le meilleur outil de solidarité est la sécurité sociale et la présence de TOUTES et TOUS dans les prochaines manifs pour : Des lits, des services et des hôpitaux de proximité, Des effectifs, Des salaires dignes, Un départ en retraite à 57 ans en reconnaissance de la pénibilité de nos métiers ».
Quant à l’exécutif, il est mal placé pour en parler. Lui qui a voté pendant des années des suppressions de lits au CHU de Reims.
Une décision dont le fondement réglementaire est attaquée devant le Conseil d’Etat
La CGT (Soit la CGT du Grand Reims, la CGT de la Ville de Reims et l’UFICT-CGT du Grand Reims) a souligné que la décision de l’employeur n’est pas sécurisée juridiquement puisque l’ordonnance sur laquelle elle s’appuie était attaquée devant le Conseil d’Etat dans le cadre d’un référé.
L’employeur devrait donc attendre que le Conseil d’Etat ne tranche.
Une décision totalement inutile en termes de solidarité et injuste
Cette décision est inutile sur le plan de la solidarité. Elle n’apporte rien à la lutte contre le covid 19. D’ailleurs, la CGT a rappelé que ni la Région Hauts de France ni la Région PACA n’appliquaient une telle décision et que ce qui est possible ailleurs, l’est à Reims.
La CGT a également dénoncé le fait que certaines directions avaient appliqués la pose de 3 jours de congés forcés, sans attendre la tenue du CT.
La CGT a indiqué que les agents en télétravail se sentaient particulièrement floués. Ils ont travaillé mais leur travail n’est pas reconnu puisqu’eux aussi se voient imposer ces 3 jours.
Enfin, la CGT a affirmé que le confinement, ce n’était pas des congés, des vacances à la plage. L’enquête nationale réalisée par l’UFICT auprès de 2177 agents territoriaux appartenant à des employeurs regroupant 15% des effectifs de la Fonction publique territorial démontre un impact négatif du confinement sur le sommeil, le stress, la concentration, l’appétit, la vie familiale. Placer en période de confinement les agents en congés forcés revient donc à renforcer cet impact négatif sur la santé. Consulter l’enquête nationale de l’UFICT : www.cadresterritoriauxcgt.fr
Les libertés syndicales menacées
L’employeur a reproché à la CGT d’avoir informé les agents et cadres de notre administration en leur communiquant le projet de décision. Si nous l’avons fait c’est par respect pour la démocratie sociale. Nous considérons que les agents qui sont nos mandants en CT, CHSCT et CAP, ont leurs mots à dire ! Nous consultons donc les agents avant les réunions et leur rendons compte après. Telle est notre conception du syndicalisme.
La CGT a répondu que le Covid 19 ne devait pas contaminer la démocratie sociale et porter atteinte aux libertés syndicales.
Après l’adoption de la mesure par le Comité technique, l’heure est à la Résistance sociale, passive et numérique
A la Ville de Reims seule la CGT s’est opposée au vol de 3 jours. Au Grand Reims, la CGT, l’UFICT-CGT et la CFDT ont également voté contre.
La CGT appelle donc :
- Les agents à refuser de poser ces trois jours de congés, dans un acte de résistance passive.
- Les cadres à ne pas appliquer les directives au titre de leur éthique professionnelle et de leur responsabilité sociale.
L’employeur a d’ailleurs indiqué que si les agents ne posaient pas les jours, ceux-ci seraient imposés par nécessité de service
Compte-tenu du contexte qui limite nos moyens physiques d’action, nous mettons à votre disposition une pétition en ligne :
PRENDRE CONNAISSANCE DE LA PETITION
L’obtention de la tenue d’un CHSCT
Lors du Comité technique, la CGT a demandé la tenue d’un CHSCT extraordinaire en vue de préparer le déconfinement. L’employeur a répondu lors du CT à notre demande. Prendre connaissance de sa réponse et Lire le courrier adressé à la Président, courrier CGT GR, UFICT-CGT-GR et CFDT GR.