L’Union du 30 janvier s’est fait l’écho des résultats d’un récent sondage sur « ce que pensent les rémois de l’action du Maire ». Pour être précis reprendre les termes de l’Union : « un sondage sur ce que les Rémois pensent de son action. Et de lui ».
Au delà du contenu et des résultats, il convient de s’interroger très fortement sur les procédures et le coût pour mener cette enquête d’opinion.
Comment un tel contrat, que l’on peut estimer à plusieurs dizaines de milliers d’euros (soit plusieurs postes d’agents de catégorie C), passé entre la Ville et un prestataire privé, peut-il « rester secret » alors qu’il a fait l’objet d’un marché public ? Pourquoi est-il secret ?
Pourquoi dans le contexte tendu du budget municipal, où la moindre décision financière est passée au crible de son « utilité » et de son « efficience », une telle dépense a-t-elle été mise en œuvre surement au dépend d’autres réalisations plus directement utiles aux usagers du service public ?
La baisse des dépenses de fonctionnement atteint à la Ville de Reims près de 4 millions d’€. C’est 4 millions d’€ de service public en moins.
Pourquoi une telle dépense alors que 157 postes sont gelés au sein des administrations territoriales rémoises et les recrutements repoussés sine-die pour cause officieuse d’économie budgétaire ?
Les résultats de ce sondage et les commentaires élogieux qui l’accompagnent sont-ils de nature à servir le bien public ou s’inscrivent dans une dimension partisane que n’ont pas à connaitre nos administrations ?
Ainsi, les résultats commentés dans la presse locale insistent sur le « score » de Mr le Maire, mais oublient les conditions de la qualité des services publics qui inclut l’action de l’ensemble des fonctionnaires de la Ville.
Est-ce l’action du maire ou celles des services malgré les coupes sombres et un management technocratique qui a été appréciée dans ce sondage ?
Pandora