Savez-vous qu’il existe au Grand Reims, une Vice-Présidente chargée, entre autre, du dialogue social ? Le dialogue social est donc disjoint de la gestion des ressources humaines confiée à un autre élu. Curieuse conception de la chose.
Or, force est de constater que jusqu’à présent et au cours de ce mandat, cette Vice-présidente n’a pas été associée au fonctionnement des instances paritaires et aux rencontres avec les organisations syndicales.
Serait-ce en raison de la difficulté de sa mission et de l’inexistence d’un véritable dialogue social au sein de nos administrations territoriales rémoises ?
D’ailleurs peut-il y a avoir un dialogue social quand la masse salariale baisse en euros constants ? Avec les conséquences que l’on connait sur en matière de conditions travail et de carrière de nombre de nos collègues.
Mais faisons comme si la fonction n’était pas vidée de sa substance depuis sa création.
Ce billet a donc pour objectif de donner à notre Vice-présidente au dialogue social des informations sur la situation difficile de nombre de nos collègues qui relèvent de sa délégation. Avec à la clé l’ouverture de négociations avec notre organisation.
Est-elle informée que certains de nos collègues pourtant compétents et réalisant avec beaucoup de professionnalisme leur mission, sont mis en cause personnellement, et déplacés de manière arbitraire sans qu’aucune justification de réorganisation de service n’existe ?
Est-elle au courant que du harcèlement au quotidien est pratiqué sur des collègues et par des supérieurs sans qu’aucune mesure de régulation, ni de sanction ne soit prise ?
Sait-elle que certains de collègues sont poussés à bout par leurs supérieurs au point de tomber en longue maladie, voir plus dangereux pour leur intégrité de tomber en « burn-out » ?
A-t-elle été informée que dans la majorité des cas aucune réponse n’est apportée par l’employeur aux interrogations et aux questionnements des collègues qui ont des différents avec leur hiérarchie ou contre les décisions administratives contraires ?
Se doute-t-elle que plusieurs alertes graves faites directement auprès de Mme la Présidente du Grand Reims par des collègues ou des professionnels extérieurs, n’ont donné lieu à aucune réaction, ni réponse de la part de l’employeur ?
Sait-elle que les promotions ou évolutions dans les carrières ne tiennent pas compte des compétences acquises et de la manière de servir des agents ?
Est-elle au courant que les efforts de formation ou de réussite au concours ne sont que très rarement reconnues par les promotions ou mutations internes ?
A-t-elle conscience que cette politique du « miroir » qui renvoie les questions posées par nos collègues à l’employeur sans qu’aucune réponse ne leur soit donnée
Comment une attitude délibérée par notre administration de déni de la réalité et d’évitement des vraies questions peut-elle être une source de dialogue social ?
Comment avoir confiance en son employeur lorsqu’à tout moment chacun d’entre nous pour des raisons inconnues peut-être la cible d’un changement autoritaire de poste ou d’une sanction ?
Considérant ces multiples constats, il apparait qu’il y a de quoi nourrir une véritable délégation au dialogue social. Il est d’ailleurs plus que temps à moins d’un an et demi des élections municipales et communautaires.
Auteur: PANDORA