Le 20 avril 2018, la CGT est conviée à une rencontre avec la Présidente du Grand Reims.
L’employeur entend à cette occasion faire des annonces en matière de lutte contre la précarité.
A ce stade, les propositions de l’employeur nous semblent limitées à la précarité statutaire et à quelques directions des administrations territoriales (Education notamment).
Pour l’UFICT CGT, il existe 3 types de précarité :
- La précarité statutaire qui se traduit par le recours à des contractuels sur des emplois permanents ou non permanents, à des emplois aidés, à services civiques
- La précarité financière qui se traduit par des salaires permettant juste de survivre et non de vivre. Précaires statutaires mais aussi agents à temps complet, voire agents statutaires de catégorie C sont les principaux touchés par cette forme de précarité.
- La précarité psycho-organisationnelle qui se traduit par des agents en situation de stress élevé, de Risques-Psycho-Sociaux, voire de Violences Psycho-Organisationnelles. Les méthodes de management, la disparition des collectifs de travail, le manque de respect, les injonctions paradoxales, les augmentations de charges de travail du fait du non remplacement de collègues en sont les causes.
Si la première sera partiellement traitée, les deux suivantes ne le sont pas.
Au demeurant, les propositions de l’employeur ne ciblent pas les causes de la précarité mais seulement leurs effets.
Ce d’autant que la politique RH de l’employeur ne peut que renforcer les 3 formes de précarité que nous dénonçons :
- Par le non remplacement de plus en plus systématique des départs à la retraites ou lors de mobilité ;
- Par le recours de plus en plus systématique à des emplois aidés, des services civiques ou des stagiaires de l’enseignement supérieur, emplois aidés…
Cette politique RH ne vise ni plus ni moins qu’à réduire le coût de la main d’œuvre qui produit le service public (quand celui-ci n’est tout simplement supprimé par une privatisation ou rogné par une diminution des budgets).
Cette politique RH s’inscrit dans la droite ligne de la politique gouvernementale qui veut casser le statut de la Fonction publique et généraliser la précarité statutaire.
Qui plus est, comment mener une véritable politique de déprécarisation, quand dans le même temps, le Grand Reims va contractualiser avec l’Etat et se soumettre à un carcan financier qui contraindra tant la masse salariale (qui des avancements de grade et des promotions ?), que les dépenses courantes de mise en œuvre du service public.
La CGT et l’UFICT CGT du Grand demandent donc:
- Un plan de titularisation immédiate de tous les précaires.
- La stagiarisation de tous les précaires de catégorie C comme le permet le statut en vue de leur titularisation.
- Le remplacement de tous les emplois vacants ou gelés (ils seraient plus de 130) par des titulaires de la FPT.
- Le rejet des politiques austéritaires visant à démanteler le service public et le statut de la fonction publique.