Précarité toute la Vie ? Non merci !

Macron entend « refonder le contrat social avec les agents publics ».

Dans un de ses chantiers prioritaire il souhaite généraliser le recours aux contractuels « pour mieux répondre aux besoins des employeurs ». Vielle lune du patronat et des libéraux qui ne supportent pas que les agents publics disposent d’un Statut protecteur.

La journée de mobilisation du 22 mars 2018 a été une réussite et on ne doit pas s’arrêter là. Car le pire s’annonce : le 1er février dernier s’est tenu le premier Comité Interministériel de la Transformation Publique présidé par Édouard Philippe et les principales pistes gouvernementales mises en avant confirment malheureusement les craintes que l’on pouvait avoir :

– Généralisation du « salaire au mérite », un système de rémunération en fonction d’objectifs collectifs et individuels à atteindre, le chef du gouvernement indique clairement « performance individuelle et efficience de la dépense publique ». Inspirations libérales à l’opposé des missions publiques et de l’intérêt général.
– Recours à l’emploi non titulaire aux contrats « pour donner de la souplesse aux employeurs », alors même que 28 % des salariés de la Fonction publique, soit plus d’un million de personnes sur 5,4 millions d’emplois publics, sont déjà des contractuels, Édouard Philippe veut démanteler le statut général des fonctionnaires et accroître de façon indigne la précarité.

Nous refusons la fatalité devant cette situation scandaleuse. C’est un choix politique de développer le nombre de non-titulaires, de précariser un grand nombre de missions, de l’étendre souvent aux secteurs dits féminins : agents spécialisé- es ou techniques des écoles, agents de ménage, restauration scolaire, animation, avec pour objectif final abandonner ces missions au secteur privé !


En recrutant massivement des agents précaires, sans droits, moins coûteux, corvéable et licenciable à merci, on met sous tension les effectifs existants. On oppose enfin les agents sous statut et les autres, pour tirer tout le monde vers le bas et détricoter progressivement le statut.

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