Grand Reims, Promotions 2018, peau de chagrin pour les 651 promouvables

 

Les commissions administratives paritaires de catégorie A, B et C se réuniront le 1er octobre pour traiter de la promotion des agents et cadres du Grand Reims.

651 agents promouvables au Grand Reims, moins de 2% auront réellement une promotion

651 agents et cadres sont promouvables au total sur les 1500 effectifs du Grand Reims, soit 43%.

La promotion constitue un moment important dans la carrière de tout agent.

Mais, elle est verrouillée pour une très grande majorité. Certains agents promouvables nous ont même indiqué ne pas avoir eu de rapport de leur hiérarchie.

Hors agents de maitrise, seules 7 promotions sont ouvertes

Pour le grade de rédacteur, seules 2 promotions sont ouvertes ; 1 pour celui de technicien, 2 pour celui d’attaché, 2 pour celui d’ingénieur.

Le nombre réduit de possibilités en la matière est la conséquence directe de la politique RH conduite par l’employeur et qui se traduit pas le non remplacement des départs à la retraites ou des mobilités externes, voire leur remplacement par ce que la novlangue managériale qualifie de moyen souple pour gommer le terme de précaire (remplaçants non titulaires, stagiaires, services civiques).

En effet, le nombre de postes ouverts à la Promotion interne pour un cadre d’emplois déterminé dépend du nombre de recrutements intervenus dans ce même cadre d’emplois par voie « normale ».

La faiblesse du nombre de promotions découle directement de la réduction du nombre de recrutements au Grand Reims.

Pour rappel, nous annoncions en juin 2015, un plan social concernant 215 emplois à Reims Métropole et à la Ville de Reims : http://www.ufict-reimsmetropole.fr/2015/06/vers-un-plan-social-a-reims-metropole-et-a-la-ville-de-reims.html

A la Ville de Reims, 738 agents sont promouvables pour  5 promotions…

Une conséquence directe des politiques d’austérité conduites par l’exécutif rémois et le Gouvernement

Cette situation n’est pas le fruit du hasard. Elle est l’aboutissement de la politique d’austérité menée par l’exécutif local et l’exécutif gouvernemental contre : le service public, ses usagers, les agents et cadres territoriaux, leur rémunération, leur statut, leurs droits.

La preuve en est le contrat financier signé entre le Grand Reims, la Ville de Reims et l’Etat interdisant l’évolution des dépenses de fonctionnement de plus de 1.2%.

Or le première dépense de fonctionnement est celle que représente le personnel, c’est-à-dire la dépense de celles et ceux qui produisent au quotidien pour les usagers le service public.

Et cette dépense évolue naturellement à travers le Glissement Vieillesse Technicité (avancement d’échelon, de grade, promotion) de plus de 3% pour an…

A la CGT et à l’UFICT CGT du Grand Reims, nous disons non à cette politique de casse et nous affirmons qu’elle n’est pas inéluctable

Une réelle négociation salariale, immédiate, avec le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat ;

  • Des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;
  •  L’arrêt des suppressions d’emplois et les créations d’emplois statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;
  •  Un nouveau plan de titularisation des contractuel.le.s, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension comme le préconise le gouvernement ;
  •  L’abrogation du jour de carence ;
  •  Le respect plein et entier de la démocratie sociale, l’arrêt de la répression du syndicalisme, de son rôle de représentation des agents et de ses moyens de fonctionnement et d’intervention (comité technique, CHSCT et CAP) ;
  •  L’arrêt des processus de remise en cause des régimes des modalités d’organisation du temps de travail, le respect du cadre des 35h et des dispositifs négociés avant 2001 ;
  •  La défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers, dont la CNRACL, ainsi que l’amélioration de la reconnaissance de la catégorie active et de la pénibilité ;
  •  Le rétablissement du 1 % CNFPT.
    L’abandon du projet de décret régressif portant sur le congé pour invalidité temporaire imputable au service (CITIS).
  •  L’abandon pur et simple de toutes les réformes du gouvernement Macron concernant la Fonction publique, compte tenu de leur caractère régressif et antidémocratique.
  •  L’arrêt du processus de réforme territoriale et la mobilisation des moyens financiers nécessaires au bon fonctionnement des collectivités territoriales.

C’est pour cela que le 9 octobre nous serons en grève et que nous invitons à nous rejoindre lors de ce mouvement social.

 

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